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Reprise des concerts en Europe, Est-ce une voie de sortie ?

Il y 8 ans, à l’approche des élections de 2011, une partie de la diaspora congolaise résidant principalement en France, en Belgique, en Angleterre et en Afrique du Sud avait interdit aux musiciens congolais de se produire sur les grandes scènes de ces pays, pour avoir battu campagne pour le candidat Kabila. Même ceux-là qui n’avaient pas prêté leurs voix pour ce dernier à la présidentielle ont subi cette jungle à l’instar de Fally Ipupa, Héritier Watanabe, Ferré Gola,…

Réseau hybride se dénommant « Combattant » en référence à l’appellation des membres de l’UDPS (Union Pour la Démocratie et le Progrès Social), ces congolais ont fait disparaitre les noms célèbres d’orchestres dans la production des grandes scènes européennes pour leurs revendications à moitié politiques, à moitie personnelles.

Avec le retour de la dépouille d’Etienne Tshisekedi, combattant de l’opposition politique en République Démocratique depuis les années 80, deux grands courants de la musique congolaise des vingt dernières années se sont mis ensemble, pour lui rendre de vibrants hommages au stade des martyrs.

Werrason et JB Mpiana, ajouter à eux Félix Wazekwa, se sont montrés disponibles pour chanter la nuit de la veillée mortuaire. Représentant une grande partie d’orchestres privés des concerts en Europe, cette affiche peut paraître comme un début du retour des spectacles sur la scène européenne, après 8 ans d’absence.

« La musique ne peut être tenue pour responsable de la situation d’un pays. Elle n’est qu’un miroir, une caisse de résonance… une bande son de ce qui s’y passe. On ne peut pas condamner un miroir qui reflète fidèlement l’image que vous représentez vous- même », a répondu Raoul Kandolo, critique musical et congolais de la diaspora.

« Le combat contre la culture est une espèce d’autoflagellation (…) »

Certaines langues préconisent un dialogue (le mot est en vogue dans les milieux politiques) ou une concertation entre ces mouvements de la diaspora et des leaders d’orchestres congolais pour aboutir à une solution définitive qui conduira les célébrités musicales congolaises en Europe pour des productions d’envergure. Ces assises, s’il y en aura, doivent se faire autour du Ministère de la Culture et des Arts qui doit, lui aussi, penser à réinjecter des conseillers culturels dans les représentations diplomatiques congolaises.

« C’est une nécessité surtout pour être présent physiquement  et être en contact direct avec d’autres acteurs du secteur notamment des producteurs des concerts et des spectacles. Je suis certain que nos compatriotes  » Combattants  » finiront par revenir à la raison en se rendant compte que le combat contre la culture est une espèce d’automutilation, d’auto-flagellation. Car un produit  culturel est l’expression de toute une société », ajoute Raoul Kandolo au reporter du Média Congo Presse.

Onassis Mutombo

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