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Lady Esobe: « Les combattants ont des raisons qu’eux-mêmes maîtrisent(…) »

De son vrai nom Lady Nzongo alias « Phénomène Esobe », a, au cours d’une interview du journal La Prospérité, déploré  le phénomène dédicaces communément appelé «Mabanga»,  en vogue actuellement devenant quasiment un fonds de commerce pour certains comédiens au détriment la beauté du scénario dans une pièce théâtrale. cet entretien, c’était aussi une occasion pour lui d’annoncer son prochain spectacle prévu le 13 avril 2018 au Palm Beach. .

Qu’est-ce que le public peut retenir de la Journée mondiale du théâtre ?

Lady Esobe : Que l’opinion, en général, et nos fans, en particulier, retiennent que cette journée a été instituée depuis 1961 à Vienne lors du 9ème Congrès mondial de l’Institut international du théâtre. Elle est célébrée dans plusieurs pays du monde. Le théâtre rassemble, instruit et détend. L’objectif de cette célébration consiste à encourager les échanges internationaux dans le domaine de la connaissance et de la pratique des arts de la scène, stimuler la création et élargir la coopération entre les gens de théâtre, sensibiliser l’opinion publique à la prise en considération de la création artistique dans le domaine du développement, approfondir la compréhension mutuelle afin de participer au renforcement de la paix et de l’amitié entre le peuple.

Quelle est la santé du théâtre congolais actuellement ?

L.E : Au niveau du pays, l’art dramatique en général évolue de manière positive. D’ailleurs, nous qui sommes des héritiers du théâtre congolais, avons beaucoup de chances de faire ce travail pendant que nos précurseurs sont encore en vie. Ils ont tracé le chemin que nous suivons aujourd’hui. Nous avons appris beaucoup auprès de nos aînés et nous essayons d’ajouter quelques touches de nous-mêmes grâce aux talents innés. Notre souci majeur est de développer davantage le 6ème art en RDC. Donc, tant bien que mal, on cherche toujours à se maintenir et à faire la fierté de la comédie congolaise.

On vous traite d’amateurs à travers vos pièces dans lesquelles on retrouve trop des dédicaces. Comment réagissez-vous à ces critiques ?

L.E : En rapport avec les dédicaces, je vous dis que c’est une réalité qui s’est enracinée dans notre culture. Le phénomène «Mabanga » (dédicace) est devenu pratiquement notre mode de vie. C’est vraiment difficile pour nous de mettre fin au « Mabanga » dans nos pièces de théâtre. J’avoue qu’il y a des personnes qui suivent particulièrement nos pièces à la télévision parce qu’elles s’attendent à des dédicaces. Mais, on ne peut pas produire nos pièces chaque fois avec trop de dédicaces, à cause de ces gens là. Non ! Savez-vous que l’excès de dédicaces tue aussi l’œuvre ? Ce qui est important, c’est de réfléchir maintenant à la manière de les canaliser, les placer ou les utiliser dans un scénario. Voilà le conseil que je peux donner à mes collègues comédiens.

Que pensez-vous des combattants (congolais de la diaspora) qui interdisent aux artistes kinois de prester en Europe ?

L.E : Je sais que cette mesure ne concerne pas que moi. Mais, tous les artistes congolais résidant au pays. Les combattants nous empêchent de nous produire en Europe pour des raisons qu’eux-mêmes maîtrisent mieux. Je ne cherche même pas à les savoir parce que ce n’est pas un cas personnel de Lady Esobe. Je ne les encourage pas et ne les condamne pas non plus. C’est une affaire dont j’évite à tout prix. Parce que je ne connais ni les tenants, ni les aboutissants. Si vous mettez votre nez dedans, on va aussi vous poser des questions pour savoir quel est votre intérêt, ou encore qui est derrière vous ? Dernièrement, j’étais en Europe pour mes affaires privées. On ne m’a pas dérangé parce que je n’étais pas là pour faire des spectacles.

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