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Festival Amani : La (folle) proposition du Ministre de la Culture et des arts !

Lors de la conférence de presse de confirmation de l’édition 7 du Festival Amani,  le Ministre national de la culture et des arts, Jean Marie Lukundji a recommandé de localiser aux organisateurs du festival Amani d’en faire un événement itinérant dès l’année 2021 avec son accompagnement.

C’est à dire que pour le Ministre, la 8ème édition doit se tenir en dehors de la ville de Goma ainsi de suite. Cette annonce a été  faite au cours d’une conférence de presse organisée jeudi 13 février dernier à l’hôtel Ihusi.

La ville touristique de Goma abrite, malgré les pressions de certains mouvements citoyens, la septième édition du festival Amani. Lors de la conférence de presse lançant officiellement cette messe culturelle, le ministre national de la culture et art a lancé une recommandation aux organisateurs.

 » Monsieur le directeur du festival, comme vous le savez, le Congo est vaste. Pour les prochaines éditions, songez à aller l’implanter ailleurs. L’ampleur qu’apprit ce  festival dépasse la ville de Goma et va au-delà de nos frontières. Et, ça ne peut plus se tourner seulement autour de Goma. On va voir comment la prochaine édition peut aller à une province de très loin de Goma », a souligné Jean Marie Lukundji, Ministre national de la culture et des arts.

Devant une trentaine de chevaliers de la plume, cet homme d’État les appelés à vendre la bonne image de la RDC dans les contenus.

« Je demanderais aux médias de modérer leur retransmission… le Congo, certes a des problèmes, mais c’est une petite portion de notre pays non négligeable, mais il y a la paix. Transmettez au monde entier que le Congo est un pays accueillant qui a besoin des investisseurs, surtout, en matière culturelle « , a-t-il insisté.

Un discours à prendre avec des pincettes ! 

Contrairement aux autres années, ce membre du gouvernement central a dévoilé que cette fois l’État congolais va accompagner le directeur général de ce rendez-vous culturel, Guillaume Bisimwa.

Concernant sa proposition de délocalisation, il faut  noter qu’avant tout que ce festival est et reste avant tout une initiative privée qui reçoit des subventions des particuliers, des Ongs et ambassades. Cette proposition, à en croire un observateur, est une chimère. Puisque d’abord le Ministère de la culture et des arts n’a pas même un budget (000,4%) qui lui permet de mieux déployer ses propres ailes.

Si le Ministère va soutenir cette itinérance, le fera t-il avec quel moyen? Pendant quelle durée ? Durant quel exercice budgétaire ? En plus, entant celui qui définit la politique des actions culturelles nationales, cette institution devrait plutôt initier d’autres activités pour inonder le pays avec des événements de grandeur nature. De l’autre côté, le Festival de Canne en France, depuis sa création, est toujours organisé à Canne sans changer de ville.

Après la mise en place du nouveau gouvernement congolais, le secteur de la culture tarde à décoller. Une définition claire des actions et axes prioritaires de ce Ministère va donner l’occasion aux congolais de comprendre la ligne directrice de Jean-Marie Lukundji.

David Kasi

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